Le conte des Frères Grimm est un classique et son adaptation en musical au Palais des Glaces séduira surtout les plus jeunes. Les parents apprécieront les textes d'ouverture et de tolérance des chansons. Les amateurs de musical s'attacheront au bon niveau de la plupart des acteurs sur scène.

Hansel et Gretel, un intermède au goût sucré de bienveillance

Un samedi après midi, le Palais des Glaces dans le 10eme arrondissement parisien. La peur de se retrouver entouré de bambins et de voir un musical niais. Tout le monde connaît l'histoire d'Hansel et Gretel: perdus dans la forêt par leur méchante belle mère (encore une), ils tombent sur la maison en pain d'épice de la sorcière et doivent s'en sortir pour retrouver leur père chéri. Une histoire au fort potentiel de bonbon trop sucré plein de bons sentiments. Et pourtant, le résultat est plutôt bon. Bien entendu, c'est un spectacle pour enfants donc les bons sentiments et la sentence moralisatrice sont là mais c'est équilibré.

Au final, seulement six acteurs mis en scène par David Rozen, pas vraiment de tableau dansé, seulement quelques pas esquissés par ci par là, mais cette poignée de comédiens occupent l'espace comme une troupe de vingt. Les décors aident par leur grandeur mais ils donnent un côté un peu Disneyland à ce musical qui aurait pu mériter davantage d'authenticité (mais la cible enfantine fait que). Ce sentiment n'est pas aidé par les très moyennes projections sur écran pour certaines transitions permettant ainsi l'aménagement des décors en fond de scène. De même, les costumes sont assez décevants, non pas qu'ils ne soient pas beaux ou ne correspondent pas aux personnages mais ils donnent cette impression d'avoir été achetés tels quels. Tant pis.

Alors si ni les décors, ni les costumes n'aident réellement à faire de ce musical une réussite, le crédit est d'autant plus grand aux acteurs, et particulièrement aux rôles masculins. Tout au long de sa prestation, le rôle du père est magistralement tenu par David Koenig. De la même manière, le rôle de la sorcière (Rochelle Grégorie) est impressionnant dans l'exploitation des registres de sa voix. Si le chant est bon pour certains on peut regretter un manque de puissance chez d'autres rôles féminins notamment Gretel (Anaïs Delva) et la belle mère (Céline Esperin) qui peuvent parfois faire obstacle à leur bonne compréhension notamment dans les duo où la balance entre les voix n'est pas assurée. Dommage.

Ce spectacle divertira les enfants et donnera à penser aux parents. A aller voir, plutôt en famille.

Réservations sur les sites de vente habituels.

celine esperin